Ce livre est un plaidoyer fervent pour l’implication des psychanalystes dans
le problème de la crise écologique. Contrairement à ce que disent les auteurs de la
préface et de la postface, ce n’est pas le premier ni le seul. En effet, outre l’ouvrage
collectif sous la direction de Luc Magnenat qui est cité à plusieurs reprises (La
crise environnementale sur le divan, 2019, In Press), d’autres sont parus à peu près
au même moment en France dont les numéros du Coq-Héron (« Péril environnemental
et psychanalyse », Éres, 2023), du Présent de la psychanalyse (« Civilisation
en détresse », Puf, 2022), et des « Débats en psychanalyse » (Planète en détresse :
fantasmes et réalités, Puf, 2022), pour ne citer que ces ouvrages, sans oublier celui
de Roland Gori : Et si l’effondrement avait déjà eu lieu ? (Les liens qui libèrent,
2020). Si les échanges sont le « tissu conjonctif de l’humanité », comme il l’écrit
lui-même (p. 169), et si s’organiser est une nécessité pour pouvoir agir, le fait de
rendre compte de son livre ici me donne, outre le plaisir de sa lecture, celui de
nourrir ce tissu conjonctif dont nous avons plus que jamais besoin.